Mercredi soir 200 manifestant ont montré leur soutien à la grève à l’aéroport de Genève. Les grévistes ont appelé à une nouvelle manifestation le samedi 28 septembre à 9h au pied de la Tour de contrôle, arrêt bus 10 du même nom. Nous publions ici l’article sur cette grève paru dans le dernier numéro de l’étincelle.
Le samedi 14 septembre a commencé une grève à Gate Gourmet à l’aéroport de Genève. À trois heures du matin, 86 de 122 employés sont entrés en grève. Raison : le chantage des patrons « soit vous acceptez des péjorations des conditions de travail et du salaire soit vous êtes tous virés ».
L’entreprise a aussi dénoncé la CCT pour la fin de l’année. La liste de péjorations est longue : diminution de salaires, augmentation de l’âge de la retraite, suppression de la participation à la caisse maladie … et ceci dans une entreprise dont les bénéfices astronomiques augmentent chaque année. Depuis, les grévistes ont érigé leur piquet de grève devant l’entrée de l’entreprise avec le soutien du syndicat SSP. Mais la direction reste intransigeante. Elle a posté des supérieurs devant le piquet de grève qui surveillent les grévistes et notent tous les mouvements et évolutions – entre 03h du matin et 17h de l’après-midi.
Lundi, cout de théâtre : UNIA découvre que Gate Gourmet emploi dorénavant des briseurs de grève à travers une entreprise d’intérimaire. Pourtant l’entreprise en question a signé avec UNIA une CCT qui stipule que les intérimaires ne peuvent pas être employé pour briser des grèves. L’entreprise en question a du admettre cette infraction à la CCT et communiquer la terminaison immédiate de l’engagement de ses huit intérimaires. Pour autant Gate Gourmet n’a pas accepté de remettre les plannings de travail des intérimaires à la délégation de grévistes qui rencontrait le responsable des ressources humaines lors d’une manifestation de soutien le 18 septembre. Par conséquent les grévistes ne peuvent pas être certain que l’employeur a entièrement cessé cette pratique.
Une deuxième attaque du droit de grève était menée par l’employeur avec l’aide de la direction de l’aéroport. Les grévistes ont illustré l’importance du piquet de grève en convaincant quatre employés supplémentaires de cesser le travail et de les rejoindre. En réponse au succès du piquet de grève, l’aéroport n’a pas hésité à bafouer ses propres règlements afin d’en filtrer des briseurs de grève sur le tarmac. En effet, selon le règlement de l’aéroport, l’accès au tarmac nécessite un casier judiciaire vierge et un contrôle approfondi du passé des employés par des services extérieurs. Mais pour minimiser l’influence de la grève, les autorités de l’aéroport ont donné une dérogation à Gate Gourmet pour que les briseurs de grève puissent accéder au lieu de travail, via la piste, sans les moindres obstacles bureaucratiques. Les responsabilités de cette action résident chez Isabel Rochat, conseillère d’état PLR, cheffe du département de la « solidarité » et de l’emploi et par cette fonction présidente du conseil d’administration de l’aéroport de Genève. Ce département aide ainsi une fois de plus les employeurs à briser une grève. Ceci montre clairement la nature de l’Etat bourgeois : assurer les profits des entreprises à tout prix et casser tout mobilisation légitime des travailleurs.
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